Originaire de Haute-Savoie, Élodie Veyrat, 35 ans et 2 enfants habite une petite commune entre Annecy et Genève : Minzier. Passionnée par la Nature, les plantes et potions, elle a décidé d’effectuer une reconversion professionnelle suite à un évènement personnel. C’est à ce moment là qu’elle a pris conscience de l’importance de prendre soin de soi et qu’elle a choisi de cultiver des plantes sur les terres de son père (agriculteur retraité), pour en faire des cosmétiques. Afin de pouvoir offrir à ses proches et à ses clients des produits sains et naturels, sans substances dangereuses ou controversées. Elle est donc passée de Responsable RH à agricultrice, paysanne, herboriste en fondant Cœur Nature en avril 2021.
En quoi consiste votre activité ?
Je suis productrice de plantes aromatiques et médicinales en Agriculture Biologique. Je
transforme mes plantes en tisanes, aromates et surtout en cosmétiques tels que des baumes, sérums visages et huiles pour le corps…
Mon champ fait 8000 m² et je cultive la terre sans engrais ni pesticides et sans la retourner (principe
de la permaculture). La culture se fait à la main, et mes matières premières sont françaises afin
d’avoir un circuit le plus court possible ainsi qu’une empreinte carbone très faible. Mes
produits sont certifiés Agriculture Biologique.


Quels ont été les challenges depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?
Ils ont été nombreux et le sont encore :
- Je pratique l’agriculture sur moins d’un hectare, j’ai des difficultés à être prise au sérieux par le
domaine agricole et je n’ai, pour l’instant, pas droit aux aides à cause de cette « petite » surface - J’ai dû m’initier à plusieurs domaines jusqu’alors inconnus : la création d’un site internet et son
référencement, la création des étiquettes produits, des supports de communication, la tenue de la
comptabilité… - La partie cosmétique est très réglementée et demande un gros investissement en temps et en
argent - J’ai construit mon séchoir quasiment en entier avec l’aide de mon papa


Quels sont aujourd’hui vos besoins pour aller plus loin ?
Aujourd’hui j’ai surtout besoin de me faire connaître davantage pour agrandir mon cercle de client.
J’ai la chance d’avoir des clients fidèles, satisfaits et réguliers mais j’aimerai pouvoir gagner en visibilité.
Faire de sa passion son métier est un rêve pour beaucoup. Diriez-vous que vous l’avez réalisé ?
Oui sans aucun doute.
J’ai quitté un emploi bien payé de Responsable des Ressources Humaines en Suisse, pour un
métier agricole beaucoup moins rémunérateur, mais c’est une réelle passion et je ne regrette
absolument pas mon choix. Bien que je fasse beaucoup plus d’heures de travail qu’avant, cela me
permet d’organiser mon temps de travail différemment et de pouvoir être davantage présente pour
mes enfants.
Comment avez-vous connu le Rezo des Fondus ?
Par l’intermédiaire de Pauline Mioque, ma graphiste, qui m’a aidée récemment à refaire mon logo et
qui participe régulièrement aux évènements du Rezo.
En quoi ce réseau et ce concours Les Fondus ont du Talent peuvent-ils être utiles pour le développement de votre projet ?
Il est toujours intéressant d’être en contact avec d’autres professionnels et d’avoir des avis
extérieurs sur notre activité, raison pour laquelle je pense que le Rezo des Fondus et le concours “Les Fondus ont du Talent” ne peut être que bénéfique pour mon entreprise.